L'axe ferroviaire entre Abidjan et Ouagadougou (Burkina Faso) est en exploitation depuis les années 60. Depuis 1995, les Etats ont confié cette exploitation à un Concessionnaire- La ligne présente aujourd'hui les grandes caractéristiques techniques suivantes :
voie métrique, ligne non électrifiée,
tvoies équipées en majorité de rails de 30 kg/ml, et partiellement de 26, 33, 36-37 et 40 kg/ml,
tracé présentant des rayons de courbure en plan généralement supérieurs à 300 m,
profil en long présentant en règle générale des déclivités inférieures à 10 0/00,
sauf sur la section de 4 km située entre les gares de Plateau Lagune et Adjamé Agban, qui présente des déclivités allant jusqu'à 14
59 gares d'évitement, dont 39 opérationnelles,
207 ouvrages d'art, dont 37 ponts de plus de 20 mètres de longueur ; plusieurs ouvrages présentent des portées importantes
Gestion des circulations avec un cantonnement téléphonique
Compte tenu des besoins fonctionnels futurs, ces caractéristiques sont insuffisantes,en particulier :
les équipements (voies d'évitement) et les modalités d'exploitation (cantonnement téléphonique),sont inadaptés au nombre et à la nature des convois attendus et aux exigences de capacité et de sécurité afférentes,eu égard notamment à la mixité voyageurs / fret de la ligne ;
l'armement de la voie est incompatible sur une partie du linéaire avec les charges induites par les convois de minerai de manganèse (des rails de 40 kg/ml seraient nécessaires pour une charge à l'essieu maintenue à 17 tonnes, 48 kg/ml pour une charge à l'essieu portée à 20 tonnes) ;
les caractéristiques du profil en long de la section Pétionara — Tafiré sont contraignantes pour l'exploitation :elles nécessitent des sur-motorisations ou des renforcements ponctuels de traction ; elles seront par ailleurs de moins en moins optimales du point de vue des coûts d'exploitation au fur et à mesure que les trafics augmenteront ;
la mauvaise portance de la plateforme de la section Azaguié — Yapo (20 km) a pour conséquence une instabilité chronique de la voie,la nécessité de ralentissements et des coûts élevés de maintenance.
Raisons pour lesquelles les deux Etats ont décidé de procéder à la réhabilitation des infrastructures en collaboration avec BOLLORE SITARAIL dans le cadre d'une Convention de concession révisée signée en 2016.